Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 13:40

7 Mai 2015

"L'enlèvement de Michel Houellebecq",une excellente surprise.

Un sujet que Woody Allen ou les frères Coen auraient traité dans un joyeux délire. Ici le délire est mesuré, drôle, inattendu. Guillaume Nicloux, avec la complicité de ses acteurs, construit une version inattendue du syndrome de Stockholm.

Le personnage public de Michel Houellebecq se prêtait particulièrement à une telle aventure. Il faut le voir déambuler dans sa vieille parka, frêle mais indestructible, revendiquer avec énergie son point de vue sur la littérature, l'architecture, la société; réclamer de ses ravisseurs,comme un dû, un briquet, du vin, une compagne. Et les obtenir.

Car ces malfrats de comédie, mais pas que, finissent par établir des rapports de protection avec leur prisonnier.

Ils l'intègrent en fait à une sorte de vie de famille... à tel point qu'au départ il promet de revenir.

On signale sur la Toile que le réalisateur a laissé ses acteurs improviser largement. On ne peut qu'admirer le feu d'artifice qui en résulte, avec Houellebecq dans son propre rôle, et les autres, le catcheur, le culturiste, le gitan, dans leur fièvre à s'impressionner les uns les autres.

Un bijou de cinéma.

Et puis cela nous change du masochisme de " Soumission".

Partager cet article
Repost0

commentaires