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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 16:46

8 fois debout 

 

Une belle surprise, avec ce film de Xabi Molia, diffusé par Arte le 27 mars dernier. L'histoire d'une jeune chômeuse, vite expulsée d'un triste logis. Divorcée, son enfant vit chez le père.

Elle survit de petits boulots au noir, lavage de bus la nuit, baby-sitting, de quoi mal manger et mettre de l'essence dans une vieille voiture où elle peut aussi dormir. Un thème qui pourrait aligner tant de situations déjà vues, qui font désespérer de notre monde.

Mais rien de cela. Le film évite le mélodrame. Certes, l'héroïne ne peut guère compter sur sa famille, et ses patronnes épisodiques ne sont pas tendres. Mais l'ex-mari la ménage avec gentillesse, un voisin de galère l'épaule un peu, le vigile des bus la protège sans abuser de la situation. Ce n'est pas la dureté du monde des frères Dardenne.

On frôle pourtant la tragédie, comme si l'auteur nous faisait signe: cet équilibre relatif d'une misère presque supportable est trompeur. La mort est au bout.

L'héroïne a emmené son fils au bord de la mer, dans cette voiture où ils ont dormi. L'enfant vit mal ce week-end de pauvre, il réclame la maison de son père. Un jeu, où la mère envoie le ballon un peu trop au large, tout pourrait basculer. Mais l'enfant crie "Maman", elle aussi crie son nom, elle va le chercher, les mots les ont sauvés.

Etienne trouvera bon le sandwich de la station-service, il donnera rendez-vous à sa mère pour un prochain samedi.

Un film rude et délicat, pour parler de la vie et de la mort.


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